La fugue chez le chien

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La fugue du chien fait partie des plus grandes sources d’inquiétude pour son propriétaire. D’une part, elle remet en cause le bien-être de l’animal qui préfère partir de la maison, ce qui pousse le maître à s’interroger. D’autre part, le chien court de nombreux risques, dont l’accident s’il traverse des routes ou disparaît, ce qui laisse envisager toutes les hypothèses. Il n’existe pas une solution miracle pour parer la fugue chez le chien, car chaque cas est unique. Vous devez trouver la cause de ce comportement pour adapter votre réponse.

Comprendre et ne jamais punir

Votre première tâche est de comprendre la raison de la fugue de votre chien, afin d’adapter votre réponse. Dans tous les cas, la punition n’est jamais la solution, elle donne au contraire davantage de raisons au chien de fuguer.

Vous ne devez pas non plus attacher votre chien ou l’enfermer, car c’est un châtiment cruel. Lorsque vous adoptez un chien, vous vous devez de combler ses besoins affectifs pour qu’il se sente bien chez vous et la première condition est qu’il vive en liberté.

Réfléchissez bien aux conditions de vie que vous lui offrez et vous trouverez la solution qui lui ôtera toute idée de fugue.

Ne le tentez pas !

Si votre chien a tendance à la fugue, il ne doit pas être tenté par les stimuli extérieurs. Commencez par ériger une clôture qui marque bien les limites du territoire, car votre chien n’a pas forcément conscience de les dépasser. D’autre part, elle doit être suffisamment haute pour le dissuader.

Si votre chien est distrait par ce qui se passe derrière, envisagez une clôture opaque.

Votre chien manque de distraction et s’ennuie

L’ennui est probablement la cause principale de la fugue chez le chien. Vous devez distinguer son besoin de dépense physique et l’ennui dû à vos trop longues absences. Un chien a naturellement besoin de se dépenser. Il ne suffit pas de le sortir pour faire ses besoins ou de passer quelques minutes avec lui dans le jardin, il doit disposer du temps nécessaire pour courir et jouer.

Vous ne devez pas commettre l’erreur de penser que parce que vous possédez un jardin, votre chien bénéficie de suffisamment de terrain pour s’ébrouer. Il a besoin de vous pour se défouler et pour se distraire. Le chien est un animal social qui se satisfait mal de la solitude. D’autre part, il connaît chaque centimètre carré de votre jardin, ainsi que chaque odeur. Le chien a besoin d’étancher sa curiosité, suivre des pistes olfactives, explorer d’autres territoires… Pensez à lui laisser des jouets attractifs avec lesquels il prend plaisir à jouer seul.

La seconde erreur est de penser que les petits chiens se contentent de peu d’exercice. Les petits modèles, comme les fox ou les teckels par exemple, possèdent une incroyable énergie qui doit être comblée par de l’exercice.

Si votre chien est trop souvent seul et s’ennuie, il est normal qu’il aille chercher de la distraction ailleurs. Votre première mesure doit être de passer plus de temps avec lui, d’aller vous promener longuement ensemble, été comme hiver, et de jouer pour le défouler, mais aussi pour lui assurer des relations sociales.

Si vous n’avez pas d’autre choix que de partir pour la journée lorsque vous travaillez, trouvez une personne pour passer le voir, jouer avec lui et éventuellement aller se promener.

Le changement dans la composition du foyer

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Interrogez-vous sur la concomitance des fugues de votre chien avec un changement dans la composition de votre foyer. Votre chien fait partie intégrante de votre famille et il peut mal s’accorder d’un nouveau venu : un bébé, un nouveau compagnon, des enfants à la suite d’une recomposition familiale, un nouvel animal, etc. Il peut aussi s’agir d’une séparation ou du départ d’un enfant parti vivre son indépendance.

Tout changement déstabilise votre chien, car sa routine est brisée. Il peut se sentir exclu, délaissé ou développer un sentiment de jalousie. Il va alors chercher ailleurs cette affection que vous ne lui donnez plus, ou en tout cas, c’est ainsi qu’il le vit.

Vous devez dans ce cas porter une attention toute particulière à votre chien. Passez plus de temps qu’à l’accoutumée avec lui et faites-lui comprendre qu’il occupe toujours la même place dans la famille et dans votre cœur.

La peur de l’abandon

La peur de l’abandon est assez commune chez le chien. Si vous avez adopté un chien déjà adulte, qui plus est dans un refuge, vous ne connaissez pas toujours son passé. Il s’agit souvent de chiens abandonnés, voire maltraités, qui développent des névroses et conservent la marque de leur abandon toute leur vie.

Même lorsque vous adoptez un chiot, il se peut qu’il ait subi un traumatisme au cours des premières semaines de sa vie. Il est notamment possible que sa mère l’ait rejeté ou s’en soit mal occupé.

Dans tous les cas, vous devez vous armer de patience pour redonner confiance à votre chien. Vous devez l’habituer à vos absences progressivement. Laissez-lui un objet ou un tissu qui porte votre odeur et répétez des absences courtes. Lorsque vous revenez, félicitez votre chien d’avoir été bien sage.

Prolongez progressivement la durée de vos absences pour qu’il s’y habitue. Vous pouvez demander à une connaissance ou un voisin de passer voir votre chien si vous devez vous absenter longtemps. Une fois qu’il sera rassuré, il perdra son habitude de fuguer.

La menace dans un environnement proche

Votre chien peut aussi fuguer, car il se sent menacé chez vous. Savez-vous ce qu’il se passe lorsque vous n’êtes pas là ? Peut-être un chien du voisinage, lui-même fugueur, vient-il chercher querelles à votre compagnon ; ce peut être aussi un chat, certains sont de véritables terreurs s’ils considèrent que l’on empiète sur leur territoire ; le bruit d’une route ou d’une autoroute peut engendrer un sentiment d’insécurité ; les orages sont aussi source d’angoisse, etc.

Pour chacune de ces menaces, vous devez trouver la parade. S’il estime sa situation précaire, votre chien doit pouvoir trouver refuge dans un endroit sûr, dans l’enceinte de votre jardin.

Par ailleurs, certaines menaces sont prévisibles. Le 14 juillet par exemple, avec ses pétards et ses feux d’artifice engendre la terreur chez de nombreux chiens. Ce jour-là, vous devez vous assurer que votre compagnon est bien à l’abri du tumulte.

Si votre chien n’aime pas le bruit et la foule, réservez-lui une place au calme le jour où vous organisez une grande fête. L’orage aussi est prévisible, si vous le sentez venir, faites entrer votre chien à l’abri, de préférence près de vous pour le rassurer.

La tenaille de la faim

Certains chiens se comportent comme de véritables gloutons et vous êtes obligé de restreindre leur appétit en ne laissant jamais les croquettes à volonté, mais en servant des repas fractionnés. Or, certains chiens ne s’en satisfont pas et fuguent pour faire le tour du quartier et s’emparer du contenu des gamelles, voire des poubelles, qui traînent.

La fugue par faim est difficile à contrer, car vous ne devez pas céder aux envies irraisonnables de votre chien. Tout surpoids est préjudiciable à sa santé et vous ne devez pas lui donner plus que ce dont il a besoin. Essayez de fractionner au maximum les rations et donnez-lui un repas juste avant de partir.

Testez les jouets qu’il doit manipuler pour extraire les croquettes une à une. Cela le distrait et l’oblige à prendre du temps pour arriver au bout du repas. Pendant ce temps-là, il ne pense pas à fuguer.

Laissez-lui également de gros os à ronger, ainsi que des friandises du type os en peau de buffle qui occupent ses mâchoires, sans le faire grossir.

La fugue des mâles

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Lorsqu’une femelle du quartier est en chaleur, le mâle la sent de très loin. Certains chiens sont plus placides que d’autres et il est difficile de calmer les plus excités. Si votre chien est un coureur invétéré, vous pouvez peut-être envisager la castration.

Quelle que soit la raison de la fugue de votre chien, c’est en cherchant comment le rendre heureux à la maison qui vous lui couperez naturellement l’envie d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte !