Comment gérer la perte de son chien

Le décès de son chien est une épreuve difficile à surmonter. Cet animal vous a accompagné pendant des années, il a fait partie de votre vie de famille, et soudain, il n’est plus là. Le chagrin que vous ressentez est naturel et il vous faut passer quelques étapes pour accepter cette perte.

Le chagrin consécutif à la perte de votre chien est normal

Vous trouverez toujours des gens qui ne comprennent pas votre chagrin. Alors que vous êtes dans une période douloureuse, ils peuvent même vous faire douter avec l’antienne pour le moins déplacée : « Ce n’est qu’un chien ». Alors non, ce n’est pas qu’un chien, c’était votre chien, compagnon de tous les instants.

Ne laissez personne vous faire croire que vous êtes trop sentimental ou que vous faites trop d’histoire pour un animal. Votre peine est légitime et il vous faudra du temps pour la surmonter, c’est normal. Un chien occupe une place considérable dans un foyer et son absence se ressent chaque minute. C’est d’autant plus vrai si vous aviez des rituels, comme un jeu après le dîner, une habitude au moment du coucher…

Surmonter sa peine ne consiste pas à oublier votre chien, mais à reprendre une vie normale pour qu’avec le temps, vous trouviez du réconfort dans son souvenir, plutôt que du chagrin.

Les différentes étapes du deuil de son chien

Tout le monde ne réagit pas de la même façon à la perte de son animal de compagnie. Les émotions se bousculent et se chevauchent. Elles vous font passer par différentes phases.

Le déni

Le déni sert à vous protéger, mais il ne doit être que passager. Vous n’acceptez pas la mort de votre chien et vous vous réfugiez dans l’idée qu’il va réapparaître, bien qu’au fond de vous, vous savez qu’il ne reviendra pas. Le déni est acceptable quelques jours, mais vous devez vite revenir à la réalité pour affronter votre peine.

La culpabilité

La culpabilité est un sentiment très fréquent. Vous vous demandez si vous auriez pu être plus attentif, avoir emmené votre chien plus tôt chez le vétérinaire, avoir davantage surveillé son régime alimentaire…

La culpabilité, en plus d’être souvent injuste, est inutile. Plus vous vous accablez, plus vous aurez du mal à faire votre deuil. Vous devez vous raisonner en pensant que la vie d’un chien est relativement courte par rapport à la nôtre. Dès lors que vous adoptez un chien, vous savez que vous aurez un jour à en faire le deuil.

La colère

Avec la culpabilité, vous vous accusez, avec la colère, vous cherchez un autre coupable. Il peut s’agir du vétérinaire qui n’en a pas fait assez, du conducteur de la voiture qui aurait dû rouler moins vite, de la maladie elle-même qui est injuste…

Tâchez de revenir au calme, car la colère vous empêche d’accepter la situation présente et de faire votre deuil.

La dépression

La dépression est un sentiment légitime, mais vous devez vite la chasser. En effet, elle vous anesthésie et vous prive de l’énergie et la motivation nécessaire pour rebondir. Si vous ressassez sans cesse votre peine, il est urgent de trouver des dérivatifs pour retrouver de l’enthousiasme.

Comment annoncer la mort de votre chien aux enfants ?

Si vous avez des enfants, vous savez qu’ils seront eux aussi très affectés par la mort de votre chien. Le discours que vous allez leur tenir dépend de leur âge. L’important est de dire la vérité, même si vous allez l’édulcorer pour les plus petits.

Si par exemple un jeune enfant ne comprend pas encore le concept de la vie et de la mort, vous pouvez trouver des mots doux pour évoquer la mort, mais vous devez dans tous les cas indiquer qu’elle est irréversible. Ne dites pas par exemple que le chien est « parti », car l’enfant attendra son retour. Si vous lui dites qu’il est endormi, veillez à bien lui faire comprendre que cet état est définitif. Dans tous les cas, assurez-lui que la mort a mis fin à toutes ses souffrances. Vous devez aussi éviter les détails choquants si le chien a souffert à cause d’une maladie ou lors d’un accident. Il est important que vos enfants emportent un bon souvenir, plutôt qu’une image traumatisante.

Laissez vos enfants gérer le deuil avec leur propre sensibilité. Ils ont le droit de pleurer ou d’être tristes, tout comme vous. Parlez-en en famille et, le temps passant, évoquez les bons moments que vous avez passés ensemble.

En parler ou pas à son entourage ?

Les propriétaires les plus pudiques préfèrent ne pas parler de la mort de leur chien à leur entourage. D’autres trouvent au contraire du soulagement dans l’évocation de leur compagnon. Si vous êtes dans ce cas, vous devez choisir avec précaution votre interlocuteur. Il doit s’agir d’un amoureux des animaux qui comprend votre état d’esprit et qui compatira sincèrement. Toutefois, cette période ne peut être que courte et transitoire, afin de vous aider à passer à autre chose. Votre chien doit trouver sa place à part au milieu de tous les souvenirs que vous accumulez depuis votre naissance.

Décidez de ce que vous faites de ses objets du quotidien

Votre chien possédait ses gamelles, son panier, ses jouets… Il apparaît souvent préférable de retirer ces objets qui vous rappellent sans cesse sa présence. Vous pouvez par exemple garder un jouet emblématique. Pour les autres, vous pouvez les donner, vous en débarrasser ou les conserver pour un futur compagnon, mais après les avoir quelque temps écartés de votre vue.

Pour ce qui concerne vos propres souvenirs — photos, mug à son nom, vidéos… — attendez d’avoir fait votre deuil pour les exposer dans la maison, afin d’éviter de ressasser sans cesse vos souvenirs.

Que faire du corps de votre chien ?

Si votre chien pesait moins de 40 kilos, vous pouvez l’enterrer dans votre jardin, choisir de le faire enterrer dans un cimetière dédié aux animaux de compagnie ou le laisser à la clinique s’il est mort chez le vétérinaire. Au-delà de 40 kilos, il doit être incinéré ou emmené à l’équarrissage.

La décision dépend de votre rapport à la mort, mais aussi de votre budget. Si vous le laissez chez le vétérinaire, votre chien sera incinéré avec d’autres animaux. Si vous souhaitez récupérer ses cendres, vous devez demander une incinération individuelle qui vous sera facturée, toute comme une concession dans un cimetière.

Si vous en avez la place, l’enterrement dans le jardin permet de réserver un coin à votre chien, avec une éventuelle pierre tombale. Vous pouvez faire graver une pierre ou une ardoise à son nom, avec ses dates de naissance et de décès. C’est une manière de conserver une certaine proximité avec lui, mais aussi de faire votre deuil. C’est aussi le moyen pour les enfants d’en conserver le souvenir.

Attention cependant si vous êtes locataire ou si vous déménagez souvent, car les personnes qui vous succéderont dans la maison risquent d’effacer toute trace de sépulture.

Dans quels délais adopter un nouveau chien ?

Là encore, chacun réagit en fonction de sa personnalité. Il est le plus souvent conseillé de ne pas adopter immédiatement un nouveau chien, mais d’attendre quelques mois. Vous devez vous laisser le temps de faire votre deuil avant de vous lancer dans une relation avec un nouvel animal.

Si vous reprenez immédiatement un nouveau chien, des émotions fortes, mais aussi contradictoires, peuvent se bousculer dans votre tête, ainsi que dans celle de vos enfants. Votre nouveau chien doit profiter de toute votre affection et ne pas être là pour « remplacer » le précédent. Vous risquez aussi de l’élever en l’emprisonnant dans un cocon, car vous craindrez qu’il disparaisse trop vite. Ce sentiment vous poussera à le brider, voire à le priver de liberté, ce qui lui sera bien sûr préjudiciable.

Vous pourrez aussi culpabiliser, à tort, en pensant déloyal d’aimer un nouvel animal si vite. Vous risquez également de vous perdre en comparaison, surtout si les deux chiens se ressemblent. Vous ne devez pas espérer trouver le « même » chien, car, même s’ils sont de la même race, chacun possède sa propre personnalité.

Il est préférable d’attendre quelques mois avant d’adopter un nouvel animal, afin que vous et les autres membres du foyer soyez prêts pour donner votre amour inconditionnel et total à un nouveau compagnon.

Le temps n’effacera heureusement pas les traces de votre chien, mais vous permettra d’en conserver les bons souvenirs. Pensez également à prendre soin de vos autres animaux de compagnie qui eux aussi peuvent souffrir. Si vous décidez de prendre un nouveau chien, vous profiterez d’une nouvelle aventure qui commence et qui vous remplira de joie !